Véhicules autonomes : liste des entreprises actives - Voiture autonome
Dans le secteur toujours plus séduisant des véhicules autonomes, les projets prolifèrent. Chez les géants du web et les constructeurs automobiles, chacun dévoile et propose chaque semaine de nouveaux prototypes ou de nouvelles fonctionnalités. À quel stade en sont-ils? Cette liste n'est pas exhaustive mais propose une fraîche vue d'ensemble des projets les plus engagés.
Liste des constructeurs engagés
APPLE : Le projet Titan... en panne ?
Le projet Titan d'Apple est sans doute l'un des plus attendus dans le monde de la voiture autonome. Les premières rumeurs faisaient état d'un véhicule électrique avancé, mais au fil des mois, les rumeurs ont évolué vers le développement d'un véhicule sans chauffeur, notamment à cause des recrutements bien spécifiques qu'a effectué la firme à la pomme, en débauchant notamment des cadres de Tesla, Volkswagen, NVidia et l'université de Carnegie-Mellon. Apple aurait donc rassemblé près d'un millier de personnes travaillant pour le Projet Titan et sur lequel la firme n'a jamais communiqué. Début 2016, il semblerait qu'Apple ait rencontré des difficultés et ait freiné son activité dans le secteur, parallèlement au départ du responsable de la division Steve Zadesky. En juillet 2016, Apple réagit en désignant Bob Mansfield, qui avait notamment participé au développement de l'iPad, pour reprendre le flambeau du "Car Project". Ces changements vont dans le sens d'une modification de la stratégie d'Apple, qui semble maintenant plus s'orienter vers le développement d'un système de conduite autonome que celui d'un véhicule estampillé "Apple".
AUDI avance toujours avec ses prototypes
Par le passé, Audi a fait la démonstration de plusieurs de ses prototypes autonomes, notamment sur circuit avec une RS7 spécialement préparée pour la conduite sans chauffeur. L'entreprise allemande compte commercialiser à grande échelle son système "Audi Piloted Driving", déjà intégré dans ses berlines haut-de-gamme A6, A7 et A8. Audi fait partie du groupe Volkswagen, ce qui signifie que les percées technologiques de la marque devraient donc être retrouvées et étroitement liées aux d'autres filiales du groupe VW. Rappelons également qu'Audi fait partie avec BMW et Daimler (Mercedes-Benz) du consortium ayant racheté Here, le système de cartographie de Nokia, pour un montant de 2,8 milliards d'euros. Ce rachat fut effectué dans une volonté d'indépendance vis-à-vis de Google Maps : ces entreprises allemandes pourront développer leurs systèmes de conduite autonome sur une cartographie "maison".
Baidu : le géant Chinois du moteur de recherche vise la production de masse
En avril 2014, le moteur de recherche Chinois Baidu s'était associé à BMW pour sortir un prototype autonome fin 2015. Le partenariat a porté ses fruits en décembre 2015, où une BMW Série 3 modifiée a parcouru une trentaine de kilomètres autour de Pékin, en conduite autonome. Plus récemment, le président de Baidu a dévoilé sa stratégie visant une production de masse de véhicules autonomes d'ici 5 ans, de sorte à ce que "les enfants nés aujourd'hui n'aient plus besoin de permis de conduire."
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BMW dévoile son projet iNEXT
BMW ne s'arrête pas à son partenariat avec Baidu et met les bouchées doubles en matière de conduite autonome. L'entreprise avait notamment dévoilé son prototype "iNEXT", inspiré d'une i8, au CES 2016 à Las Vegas. En plus du rachat de Here avec Audi et Daimler, BMW a également signé des partenariats avec le fabricant de puces Intel, ainsi qu'avec Mobileye, l'ancien partenaire de Tesla. BMW a donc toutes les cartes en main pour être un constructeur de voitures autonomes de premier rang.
BOSCH assigne plus de 2000 ingénieurs à l'assistance à la conduite.
Souvent moins médiatisé que les autres fabricants, Bosch est l'un des plus gros fournisseurs de pièces automobiles mondial, en comptant des clients comme Porsche, Google ou Tesla. L'entreprise a d'ailleurs bien amorcé le virage de la conduite autonome en consacrant 2000 ingénieurs à ce domaine. Plus récemment, Bosch a transformé deux Tesla Model S en voitures entièrement autonomes, grâce à plus de 225.000$ d'équipements et plus de 1.400h de travail par véhicule.
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FORD continue sa progression et augmente ses investissements
Début 2015, Ford annonce son "Smart Mobility Plan" pour "accentuer l'innovation", à travers les deux axes majeurs de véhicules connectés et véhicules autonomes. Cette stratégie a abouti à la création, en mars 2016, d'une filiale Ford Smart Mobility. Ford avait annoncé en début d'année le triplement de sa flotte de prototypes, passant de 10 à 30 Ford Fusion (Mondeo) hybrides.
La marque avait été la première à tester les véhicules autonomes dans des conditions difficiles, comme sous la neige au Michigan ou durant la nuit.
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GOOGLE toujours incontournable
Google est à l'origine d'un des programmes les plus médiatisés en matière de voiture autonome, la Google Car. C'est l'entreprise qui a pu engranger le plus de kilomètres parcourus, dans un environnement urbain et semi-urbain présentant des situations complexes. Depuis 2009, l'entreprise a parcouru plus de 2 millions de miles (~3.200.000 kilomètres) dans les États de Californie, du Texas, de Washington et d'Arizona. Si il y a eu quelques difficultés, notamment avec le départ de Chris Urmson, ou l'accident dans lequel une Google Car était en cause, Google demeure un acteur considéré comme très sérieux et continue de communiquer sur ses avancées, afin de "délivrer un système de conduite autonome le plus performant possible".
HONDA teste des véhicules autonomes
Honda a reçu, à l'image de Google, une autorisation de la Californie pour faire circuler ses prototypes de véhicules autonomes. L'entreprise teste également ses prototypes sur la base de tests "GoMentum Station", là ou Apple aurait également effectué des tests. Honda propose également des fonctionnalités semi-autonomes (maintien de trajectoire, freinage automatique et vitesse automatique) sur ses modèles Civic, ce qui n'est pas forcément original, mais intéressant du point de vue du prix de ces modèles (autour de 20.000€ neufs).
HYUNDAI se veut plus pessimiste sur l'arrivée des voitures sans chauffeur
Après avoir annoncé le lancement de sa voiture sans chauffeur et communiqué sur son Smart Cruise Control à travers une publicité, Hyundai a légèrement rétro-pédalé fin 2015 en annonçant, via son responsable Europe Thomas Schmid, que "la conduite autonome pourrait arriver, mais pas aussi rapidement que tout le monde le dit, dans 10 ou 15 ans". Thomas Schmid a notamment cité la législation comme un des facteurs qui pourrait ralentir l'arrivée des véhicules autonomes. Cependant, il explique "être sûr à 100% que cette technologie fera partie des projets futurs".
MERCEDES-BENZ se pose toujours comme un concurrent solide
Mercedes-Benz est un acteur majeur du secteur de la conduite autonome, notamment grâce à ses démonstrations fréquentes et ses déveoilements de concept-cars au design futuriste. Après ses débuts tonitruants marqués par les prototypes F015 et Vision, Mercedes-Benz a progressivement intégré, à l'image des autres marques d'automobiles de luxe, des fonctionnalités semi-autonomes dans ses berlines haut de gamme. Grâce au développement de cette technologie, la marque compte également se lancer dans le service de limousine de luxe, et pourrait venir marcher sur les plates-bandes d'Uber et son service premium "Uber Black".
MICROSOFT arrive en retard mais compte participer
Arrivé plutôt en retard dans le domaine de la conduite sans chauffeur, Microsoft amorce son entrée en Novembre dernier grâce à un partenariat en recherche et développement avec Volvo. Microsoft prévoit notamment d'adapter l'HoloLens, casque de réalité augmentée, à l'usage de l'automobile. Selon l'entreprise, Microsoft ne compte pas construire de véhicule à part entière mais veut prendre part à l'avancée de la technologie, en particulier grâce au développement de certaines fonctionnalités d'assistance à la conduite.
NISSAN / RENAULT
L'alliance Franco-Nippone s'est intéressée de près aux véhicules sans pilote, et a dévoilé la Next Two en fin d'année 2015. Carlos Ghosn, le PDG du groupe, a annoncé que d'ici 2020, au moins 10 modèles commercialisés embarqueront des fonctionnalités autonomes conséquentes. De son côté, Nissan continue de tester une Nissan Leaf autonome sur les routes de Tokyo depuis sa première présentation publique, en 2013 et avait présenté un modèle futuriste au Tokyo Motor Show. Nissan et Toyota ont également annoncé qu'ils uniraient leurs efforts pour développer un système de cartographie intelligente, en réponse à l'acquisition de HERE par le consortium de constructeurs allemands BMW, Audi et Daimler.
Nvidia met son savoir-faire au service de la voiture autonome
Nvidia avait surpris tout le monde au CES 2016 en dévoilant le Nvidia Drive PX2, un ordinateur de bord dédié aux véhicules autonomes. La puissance de calcul de ce supercalculateur est annoncée à 8 TeraFlops, soit environ la puissance de 150 MacBook Pro. Il servira notamment à accélérer, selon Nvidia, la vitesse de l'apprentissage des machines et à pouvoir fusionner les flux des différents capteurs qu'embarquent les véhicules autonomes afin d'offrir une vue à 360° et en 3 dimensions de la voiture ainsi que de son environnement proche. Nvidia a déjà convaincu des constructeurs comme Volvo, qui intégrera la plateforme PX2 dans 100 SUV XC90 à travers le programme DriveMe, ou encore des évènements comme la RoboRace, où les futurs véhicules embarqueront la Drive PX2.
PSA : Peugeot Citroën continue ses efforts
Après ses traversées réussies de la France, PSA compte accélérer son développement dans le secteur du véhicule sans conducteur. Desendetté et porté par son PDG Carlos Tavares, PSA veut déployer ses fonctionnalités "hands-off" (semi-autonomes) courant 2018, et "eyes-off" (autonomes) courant 2021. Avec des résultats financiers records sur le premier semestre 2016, le groupe va également lancer une "offensive produit sans précédent" qui devrait conduire à l'arrivée de nouveaux prototypes et fonctionnalités liés à la conduite automatisée.
Tesla équipe ses derniers modèles pour une conduite 100% autonome
Tesla est probablement au coude à coude avec Google en ce qui concerne la couverture médiatique de ses voitures semi-autonomes. C'est le premier constructeur a avoir démocratisé la conduite autonome, grâce à la mise à jour Autopilot 7.0, en octobre 2015. Plus récemment, l'entreprise s'était séparée de MobilEye, peu après l'accident d'une Model S qui avait coûté la vie à son conducteur. Elon Musk, le PDG emblématique de Tesla, fait partie des plus optimistes en matière d'échéance : selon lui, la technologie des systèmes de conduite autonome arrivera dans "deux ou trois ans", auxquels il faudra ajouter "1 à 5 ans" pour que le secteur soit correctement délimité par les différentes réglementations.
Le 19 octobre 2016, Tesla a annoncé sur son site officiel qu'à compter de cette date, tous les véhicules Tesla fabriqués dans leur usine "embarqueront le matériel et l'équipement nécessaires pour une conduite autonome complète". Les futurs véhicules seront donc équipés de huit caméras (contre une actuellement), pour permettre une vision à 360 degrés autour de la voiture, de 15 capteurs à ultrasons ainsi que de la plateforme Drive PX2 de Nvidia. Tesla semble déjà donc très déterminé à mettre en place ses voitures et pourrait être le premier constructeur à commercialiser un modèle 100% autonome.
TOYOTA débloque 1 milliard de dollars pour la conduite sans chauffeur
Après son récent investissement d'un milliard de dollars, Toyota compte diviser ses tâches entre ses partenaires de recherche, à savoir l'université du Michigan (qui travaillerait sur des prototypes 100% autonomes), l'université de Standford (fonctionnalités semi-autonomes), et le MIT - Massachusetts Institute of Technology (machine learning). L'entreprise s'est fixé une échéance à 2021 pour déployer des "fonctionnalités intelligentes" sur ses véhicules.
Uber travaille avec Ford sur des prototypes autonomes
Après avoir débauché l'équipe entière de l'université de Carnegie-Mellon (40 ingénieurs), Uber a accentué sa position sur la voiture autonome en s'associant avec l'université d'Arizona pour développer de meilleures technologies de cartographie et d'imagerie. En Mai 2016, Uber a dévoilé pour la première fois ses prototypes issus de son "Advanced Technologies Center". Il s'agissait de Ford Fusion (Mondeo) modifiées. Les investissements d'Uber en la matière sont particulièrement sujets à polémique car des véhicules autonomes pourraient à terme remplacer les chauffeurs Uber travaillant pour la marque. Malgré tout, ceci n'effraie pas la marque qui n'hésite pas à communiquer sur ses avancées technologiques.
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Volvo diversifie ses efforts en conduite sans chauffeur
Après avoir annoncé qu'il n'y aurait plus aucun mort dans ses véhicules à partir de 2020, Volvo a été le premier constructeur automobile à communiquer publiquement sur la problématique d'assurance des voitures autonomes, en annonçant qu'il endosserait la responsabilité de tous les accidents qu'un véhicule Volvo autonome pourrait causer.
En 2017, l'entreprise donnera à 100 citoyens suédois donnera accès au programme "DriveMe", qui consiste à l'accès anticipé de XC90 autonomes. Ce programme sera bien évidemment soumis à des restrictions (localisation, temps, etc.).
Récemment, l'entreprise a présenté un projet de camion autonome qui pourrait séduire les entreprises de fret routier, de minage ou du bâtiment.
Source : CBInsights
